Mon expérience avec une correctrice
Mon expérience avec une correctrice

Mon expérience avec une correctrice

Être autrice auto-éditée/indépendante, ça signifie tout faire soi-même de A à Z : couverture, mise en page, corrections, communication. C’est un vrai travail intense, mais c’est aussi une vraie satisfaction quand on voit le résultat final : on a fait tout ça soi-même.

Mais est-ce que c’est vraiment un travail d’une seule personne ?

Pas forcément ! J’ai certainement des collègues auteurices indépendant.es qui gèrent eux/elles-mêmes chacune de ces étapes, mais la plupart du temps, il faut déléguer les tâches que l’on n’est pas capable de faire soi-même.

Pour mon prochain roman à paraître (le 26 mai 2023) : La Lune qui réchauffe mon cœur (disponible en précommande sur ma boutique et sur Amazon), j’ai fait appel à une illustratrice, mais également à une correctrice.

Et c’est de ça dont on va parler aujourd’hui…

[ L’image de l’article est tirée directement du site de ma correctrice : Marina. ]


Pourquoi faire appel à un.e correcteurice ?

Il y a pleins de bonnes raisons à ça. Je vais parler principalement pour moi, mais je sais que ce sont des arguments qui concernant de nombreux.ses collègues. Dans mon cas, je veux professionnaliser mon travail. J’ai envie que les lecteur.ices n’aient pas l’impression de lire quelque chose d’inachevé ou de bâclé qui pourrait gâcher leur expérience de lecture. Mon histoire, je l’aime et j’ai envie qu’elle soit appréciée à sa juste valeur.
Ensuite, parce que je n’ai pas les compétences ! Tout simplement. Je ne suis pas une personne qui fait un milliard de fautes, mais j’en fais encore de nombreuses quand même. Il faudrait que je fasse une formation pour lutter contre certaines règles que je peine encore à mémoriser et pour le moment, je n’ai pas la possibilité d’investir du temps et de l’argent pour ça.
Utiliser un logiciel ? Pourquoi pas ! J’ai acheté Antidote il y a deux ans environ, mais l’outil n’est pas infaillible (loin de là). Il pourra m’éviter des répétitions, me corriger les fautes principales, mais ça ne sera encore pas un travail parfait. Et je vous le rappelle : mon objectif est d’avoir un livre terminé « parfait » ou en tout cas professionnel.
C’est bien beau tout ça, mais maintenant qu’on sait pourquoi, c’est quoi l’étape suivante ?


Comment trouver un.e correcteurice qualifié.e ?

Eh oui… Parce que comme dans toute profession, on trouve de tout. Et ce que je vais dire va peut-être sembler évident pour certains, mais l’essentiel est de comparer, se renseigner, trouver des avis. Pour ça, les réseaux sociaux sont fantastiques. Tout comme les auteurices auto-édité.es qui se font connaître sur le net, il faut farfouiller pour trouver LA bonne personne. Pas celui/celle qui sera parfait.e, mais celui/celle qui vous conviendra le mieux.
Si vous lisez des livres d’auteurices indépendant.es, n’hésitez pas à regarder au début d’un livre qui vous a semblé ne comporter aucune faute. C’est une obligation de préciser qui a corrigé. Il ne vous reste plus qu’à jeter un coup d’œil au site du/de la correcteurice.
Pour ma part, j’avais plusieurs critères : de nombreux avis positifs donc une personne avec de l’expérience et une personne de confiance à qui confier mon « bébé ».
J’aurais pu demander plusieurs devis et faire en fonction du prix. Mais j’ai finalement fait confiance à une professionnelle que je suivais sur Instagram depuis un petit moment et qui me renvoyait une image très pro : Marina Lombardi. Les nombreux bons avis la concernant m’ont poussé à la contacter !


Déterminer son besoin et celui de son manuscrit

Chaque correcteurice propose des formules différentes. Dans cet article, je vous partage ce que j’ai choisi chez Marina, puisque forcément je vous fait aussi mon retour d’expérience avec elle. Je vais être très transparente avec vous puisque c’est important pour que vous ayez bien toutes les informations.

Marina propose 3 formules pour les manuscrits. Pour ma part, j’ai choisi le pack 1 qui comporte : l’orthographe, la grammaire, la syntaxe, la ponctuation, la typographie, les répétitions remplacées, les formulations redondantes retravaillées et la cohérence générale du texte vérifiée.

Je n’ai pas ressenti le besoin de plus car j’ai moi-même fait un travail de relecture/réécriture (plusieurs fois) et j’ai des supers bêta-lectrices également. Ces deux choses là permettent notamment de travailler la cohérence totale du texte ou encore reformuler des phrases qui ne veulent rien dire. C’est ce qui m’a semblé le plus adapté, car je voulais un peu plus qu’une correction simple.


Un réel investissement

Ce sous-titre englobe deux choses : l’investissement financier et l’investissement « personnel ».

Pour le premier point, il suffit d’avoir regardé un peu les prix proposé par des correcteurices pour le comprendre. Sur la formule que j’ai choisie avec Marina, c’est 10€/1000 mots. Ce qui fait vite cher pour tout un manuscrit. J’ai déboursé environ 900€ pour LLQRMC. Alors oui, c’est cher. Mais encore une fois, posez vous les bonnes questions. J’ai longuement hésité après avoir reçu le devis de Marina. Je sais pertinemment au vu de ma visibilité actuelle que je ne rentrerai pas dans mes frais avec les ventes de mon deuxième roman (mais après tout, je peux être surprise). Alors pourquoi est ce que j’ai quand même pris une correctrice en sachant que je ne me rembourserai pas avec mon roman ?
Eh bien parce que j’ai vraiment envie de me professionnaliser sur le long terme. Pour ca, il faut faire preuve de patience. Si je propose un livre avec des fautes, les lecteurices peuvent être déçu.es et ne plus avoir envie de me lire ensuite. À l’inverse, si l’histoire leur plait et que la forme est tout aussi bien, alors c’est le jackpot gagnant et je crois sincèrement que ça pourra fonctionner à long terme.
Alors oui, pour l’instant je débourse plus d’argent que je n’en gagne pour mon activité d’autrice, mais parfois, il faut prendre des risques. J’ai un autre travail à côté qui me permet de le faire, alors je le fait ! On en reparle dans plusieurs années pour voir si je regrette ou non 😂 (mais étant donné que tout ça reste un kiff, je ne pense pas que j’aurais des regrets un jour).
L’autre point, c’est l’investissement que j’ai appelée « personnel ». Cela consiste à être prêt à avoir des retours. Cela peut sembler bête pour certains, mais quand on a un manque de confiance en soi, ça prend beaucoup de place. En confiant mon manuscrit à une personne que je ne connais pas, j’avais peur d’être jugée et qu’on pense de moi que j’écris mal. Avec du recul, c’est stupide de penser ça. Un.e correcteurice n’est pas là pour juger votre plume, mais pour corriger et améliorer votre texte. S’il vous juge, ce n’est pas vous le problème, c’est lea professionnel.le que vous avez choisi. Au final, cette crainte a été vite écartée de mon côté. De toute façon, quand j’ai des peurs en général, j’essaye de ne pas les écouter totalement et de les surpasser. Je ne me souviens pas avoir regretté un jour de ne pas écouter la petite voix de la non-confiance en moi. Alors si c’est votre cas, vous pouvez investir là-dessus. De toute façon, votre livre sera ensuite lu par pleins de lecteurices. Donc forcément, vous vous soumettez à la critique et il faut être en accord avec ça selon moi. Il faut s’y préparer.


Retour d’expérience

On passe au plus important. Après tout mes questionnements, mes remises en question, mes hésitations. Est-ce que je regrette d’avoir fait appel à une correctrice ?
La réponse est non. Bien au contraire. Je trouve que Marina a fait un travail incroyable avec mon manuscrit. Elle l’a sublimé. J’ai également essaye de repérer les fautes que je faisais régulièrement. J’ai enrichi mon vocabulaire grâce aux synonymes proposés par Marina. Et j’ai l’impression que maintenant je m’auto-corrige un peu plus pour les répétitions (même s’il est certain que j’en ferais encore).
Marina travaille sur un google doc en drive (à partir du pack 1) et c’est génial de pouvoir travailler au fur et à mesure de ses propositions. Cela a été un vrai gain de temps pour moi plutôt que de devoir tout reprendre lorsqu’elle m’envoie le fichier final.
Le travail de Marina a été au-delà de mes espérances. Elle a rendu le manuscrit dans les temps que l’on avait convenu ensemble. Elle a été très professionnelle et s’est tenue à disposition, même après la correction quand j’ai entamé mon ultime relecture. Elle répond aux questions, prend le temps de réexpliquer. C’est une super professionnelle et je lui souhaite de s’épanouir vraiment dans cette voie, car elle fait du super travail. Je n’hésiterai pas à faire de nouveau appel à elle pour mes prochains manuscrits.


En bref

Une expérience stressante car c’est un gros investissement financier, mais le résultat est à la hauteur de mes espérances et même au-delà. Je suis fière de me dire que La Lune qui réchauffe mon cœur est un projet abouti à 100%.
Si vous êtes auteurices, que vous hésitez à faire corriger votre manuscrit, posez vous les bonnes questions : Est-ce que mon texte en a besoin ? Est-ce que j’ai les moyens financiers ? Est-ce que cela rentrera dans mes frais ? Si ce n’est pas le cas, est-ce que je suis prête à investir pour espérer un bénéfice bien plus tard, sur le long terme ?
N’hésitez pas à tout poser à l’écrit, à prendre plusieurs jours/semaines pour réfléchir.
Pour ma part, je ne regrette vraiment pas du tout cette décision et il me semble inimaginable désormais de ne pas passer par un.e correcteurice pour mes prochains manuscrits.

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